Derrière chaque opération d'investissement se cachent deux rôles clés : les Limited Partners (LPs) et les General Partners (GPs).

Mais que signifient ces termes dans un fonds de private equity?

Un fonds d’investissement, c’est une équipe et une structure bien précise.

1️⃣ Les limited Partners (LPs) apportent les fonds.
Ce sont les investisseurs du fonds : fonds de pension, compagnies d’assurance...

Ils apportent l’argent mais ne prennent pas les décisions. Leur rôle est passif mais ils attendent un retour sur investissement.

2️⃣ Les General Partners (GPs) pilotent l’investissement.

Ce sont les gestionnaires du fonds. Ils décident dans quelles entreprises investir, accompagnent les dirigeants, créent de la valeur et assument les risques.

Par exemple, qui sont les partners du fonds Blackstone capital partners europe ?

Les limited Partners sont des investisseurs institutionnels.
Des fonds de pension californiens (CalPERS, CalSTRS)
Des fonds souverains ( GIC de Singapour)

Les general partners sont Blackstone.
C’est l’équipe d’investissement européenne de Blackstone qui sélectionne les cibles et met en place le plan d’investissement sur le long terme.

Le résultat attendu :
Les LPs récupèrent leur capital investi avec un multiple cible de x2 à x3 sur la durée du fonds (7 à 10 ans), tandis que Blackstone, en tant que GPs, perçoit un carried interest (commission de performance) sur la plus-value.

Cet indicateur révèle si un investissement en private equity est vraiment rentable : le TRI (taux de rendement interne).

Quand un fonds de private equity investit dans une entreprise, l’objectif premier est de générer de la valeur.

Mais comment savoir si un investissement est réellement performant ?

L’un des indicateurs clés utilisés est le TRI (Taux de Rendement Interne).

Le TRI (taux de rendement interne) analyse les mouvements de flux de trésorerie que l’investissement va générer annuellement par rapport à son investissement initial. 

Il permet de répondre à deux questions essentielles :
1️⃣ Quand l’investissement sera rentable ?
2️⃣ Combien il rapportera chaque année ?

Formule du TRI :
TRI = (La valeur future, le flux de trésorerie positif qu’on reçoit / Investissement initial) ^(1/n) - 1
où n est le nombre d’années.

Un exemple concret :
Le fonds Andera Partners a investi dans EG427, une biotech engagée à soigner les maladies chroniques grâce à des thérapies innovantes. 

Mais une fois l’investissement réalisé, comment savoir s’il a été rentable ?

C’est là que le TRI (Taux de Rendement Interne) entre en jeu. En private equity, le TRI est le thermomètre financier qui évalue le succès d’un investissement.

Entretien fictif d’un cas LBO (leveraged buyout - acquisition à effet de levier)

👨‍💼 « Bonjour, asseyez-vous. »
C’est souvent comme ça que ça commence.
Mais ce jour-là, le recruteur enchaîne sans sourire.

👨‍💼 Recruteur :
La société A fait 500 de chiffre d’affaires.
Sa marge EBITDA est de 25 %.
Le multiple d’acquisition est de 9x l’EBITDA.
L’opération est financée à 40 % par la dette.
L’entreprise génère 25 de cash par an.
Au bout de 5 ans, le fonds revend à 8x l’EBITDA.

Quel est le TRI et le MOIC de l’opération ?

Tu prends une seconde pour respirer. Tu sais que tout va se jouer maintenant.

👨‍🎓 Candidat :
« Très bien, je vais structurer ma réponse en trois étapes. »

1️⃣ Les Sources & Uses
Chiffre d'affaires de la société : 500
La marge EBITDA est de 25 % × 500 = 125
Le multiple d’acquisition : 9x

Donc, le prix d’achat de cette entreprise actuel est de 9xEBITDA = 125 × 9 = 1 125

Financement du deal
Dette = 40 % = 450
Fonds propres = 60 % = 675

Tu gardes la tête froide, tu déroules les chiffres

2️⃣ Cash-flows générés
L’entreprise génère 25 par an
Donc sur 5 ans : 25x 5 = 125

Remboursement de la dette :
La dette initiale est de 450.
Après 5 ans, tu as remboursé 125.
Donc la dette restante = 450-125 =325

Tu termines ta démonstration. C’est là que le recruteur commence à hausser les sourcils.

3️⃣ Sortie, calcul du TRI et du MOIC
Après 5 ans, l’entreprise a grandi :
un EBITDA = 1 000
Valeur de revente est de 8x EBITDA
Donc le multiple de sortie est 8 × 1 000 = 8 000.

Dette restante à rembourser : 325
Fonds propres récupéré = 8000-325= 7675

Ainsi, le retour sur investissement globale est de 7675/675=11,4 ce qui est équivaut à un retour de 11,4 fois sur 5 ans
Soit un TRI ≈ 62 %

🧑‍💼 Recruteur :
"Parfait. Structuré, clair, le raisonnement est solide."
Le recruteur te regarde. Il sourit enfin.

Le deal d’investissement jugé trop risqué devenu l’arme secrète du private equity : le LBO

L’acquisition à effet de levier (le LBO) est devenue l’une des techniques les plus puissantes pour racheter une entreprise et générer des milliards.

Le LBO c’est quoi? C’est Leveraged Buyout.
C’est racheter une entreprise avec peu de fonds propres et beaucoup de dette.
Ensuite, développer et améliorer les ventes de l’entreprise pour augmenter sa valeur.
Puis, rembourser la dette avec les gains de l’entreprise.
Enfin, revendre avec une plus-value colossale.

C’est exactement ce qu’a fait le célèbre fonds d’investissement KKR en 1986.

KKR investit 120 millions de dollars pour acquérir Safeway, une entreprise valorisée à 4 milliards.

Le reste est financé par la dette.

Le résultat : après une restructuration efficace, des ventes stratégiques…

KKR revend Safeway pour 7 milliards de dollars.
Safeway finit même cotée en bourse.

Avec cette technique phare du private equity, KKR a transformé des millions en milliards.

Les trois options de sortie dans le cadre d’un investissement en private equity ; un mariage à durée déterminée.

On entre dans le capital comme on entre dans une relation : avec des ambitions, des plans de croissance, de la confiance.

En private equity, chaque investissement ressemble à un mariage avec le divorce prévu dès le premier jour.

Mais quand vient l'heure de se séparer, encore faut-il savoir choisir la bonne sortie.

Quelles sont alors les options de sortie quand un fonds de private equity investit dans une entreprise?

Vendre l'entreprise à un acheteur stratégique
:
L'objectif est de créer de la valeur, acquérir des synergies opérationnelles et des parts d'un marché.

🔎 Exemple : The Carlyle Group investit dans Beats, booste sa croissance puis revend la marque à Apple pour 3 milliards de dollars en 2014.

Le rachat secondaire : vendre l'entreprise à un autre fonds.
Il est moins rentable qu'une vente stratégique mais une solution viable pour assurer la continuité de la société.

🔎 Exemple : après un ralentissement chez Hugo Boss le fonds d'investissement, Permira revend progressivement ses parts à d'autres investisseurs.

L'introduction en bourse (IPO)

La sortie la plus médiatisée mais aussi la plus exigeante.
📈 Exemple : Accel Partners accompagne la croissance de Facebook avant une entrée en bourse historique en 2012.

En private equity comme en amour, on se sépare toujours... Mais seuls les meilleurs transforment la fin en réussite.